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jeudi 26 août 2010

chez eux, chez moi, chez soi

de ceva timp, stiu ca sunt acasa in Franta. si asta pentru ca
* la raionul de branzeturi nu mai ezit un sfert de ora in fata celor 352 de sortimente. aleg repede ce imi place. in doi ani am reusit sa testez o buna parte
* recunosc sloganurile de la finalul reclamelor si stiu exact ce ascunde fiecare dintre marcile alea
* Monoprix (On fait quoi pour vous aujourd'hui?), Super U (Les nouveaux commerçants), Lidl, Franprix si Intermarché (Tous unis contre la vie chère) sunt magazinele in care merg de obicei la cumparaturi, nu doar niste nume straine
* stiu exact ce fel de sandale si pantofi desemneaza les tropéziennes, les spartiates, les derbys, les richelieux, les low boots, les nu-pieds, les tongs, les escarpins...
* stiu ca in septembrie toata lumea asteapta "la rentrée littéraire", adica un fel de deschidere a anului literar, cand sunt aruncate pe piata toate noutatile. si astept si eu odata cu aceasta "toata lume"
* numele sutelor de scriitori perfect contemporani nu-mi mai suna necunoscut. pot sa ii plasez intr-un fel de peisaj propriu, subiectiv, pot sa am prejudecati sau idei pripite despre ei. pot sa spun uau, cutare este excelent, cutare scrie asa de prost, dar pe mine ma intereseaza ca povesteste o copilarie pariziana, cutare...
* pot oricand sa mic-dejunez cu croissante "pur beurre" si "pains au raisins" luate de la brutaria din colt. nu mai sunt o delicatesa, doar un aliment cotidian. desi continui sa ma minunez de fiecare data
* nu ma mai mira sa aud jazz in pietele orasului, dupa-amiaza cand ies sa cumpar o bagheta
* am inceput sa functionez si eu ca francezii: pranzul intre 12 si 13, cina intre 19 si 20. iar cand ma fandosesc iau si "le goûter de 4 heures". adica une petite douceur, adica ceva dulce
* stiu ca TF1 e un fel de ProTV, ca seara pe M6, chiar inainte de cina, fac turul Frantei cu Un diner presque parfait si ca pe la 19 incepe Le Grand Journal pe Canal +
* inteleg toate sketch-urile comicilor si ale marionetelor de la Guignols, stiu cine sunt politicienii si mondenii si vedetele expirate
* inteleg accentul din sud, chiar si pe cel marseillez, chiar daca ma enerveaza
* pot sa fac conversatie despre tot felul de nimicuri franceze si mai ales pot sa PLASEZ lucrurile din jurul meu intr-un tablou interior, in casute mentale, justificate sau prea grabite sau inadecvate sau prea subiective. asta nu conteaza. esential este doar ca am reconstruit niste referinte, niste mecanisme, niste de-la-sine-intelesuri care dispar cu totul cand traiesti intr-o lume straina

mardi 24 août 2010

quelle langue?

La langue, cet outil essentiel pour des professions impliquant, d’une façon ou d’une autre, l’écriture. Une bonne maîtrise n’est pas suffisante, ni d’ailleurs un tas d’excellents dictionnaires et manuels. Tant que l’on apprend une langue juste pour faire du tourisme, se plonger dans la littérature du pays ou communiquer avec des étrangers, tout va bien, mais dès qu’il faut l’utiliser comme un Français, au milieu de et pour les Français, les choses sont autrement différentes.

Longtemps, pour un expatrié, sa langue « adoptive » n’a pas de poids, les mots sont dénués de toute charge affective, les jeux de mots courants restent imperméables et en tout cas ne génèrent pas cette joie linguistique spontanée que suscitent ceux de la langue maternelle. Cette deuxième langue reste irrémédiablement extérieure et comme intouchable.

J’ai l’impression de pouvoir écrire en français sans problème tant que cela porte sur des questions roumaines, mais que je serais incapable de rédiger les commentaires en OFF sur des émissions telles, pour n’en donner qu’un exemple, UN DINER PRESQUE PARFAIT. Je ne maîtrise pas tout une multitude d’expressions et puis j’aurais du mal à éviter les formulations mille fois entendues ou tout simplement niaises.

Je crois que l’on arrive à maîtriser réellement une langue, et donc un territoire mental, lorsque ses milles syntagmes opaques deviennent transparents. Bien sûr, tout cela n’empêche pas d’exercer une profession, cela peut même donner une certaine empreinte stylistique, mais cette course permanente n’arrête pas de rappeler à l’EXPATRIE sa condition irrémédiablement étrangère. Et de souligner sans cesse son immersion dans l’altérité.

C'est également par la langue que passe l’invention d’un passé commun avec ses nouveaux compatriotes. Se reconstruire un chez soi personnel, intime et professionnel dépend beaucoup de cet exercice progressif, assez douloureux et d’une beauté parfois paradoxale : renoncer – apprendre à accepter l’altérité – et enfin l’intégrer. Car réussir son expatriation c’est bien devenir un autre.

lundi 23 août 2010

romaneste

cand am ajuns in Franta am inceput imediat sa caut carti despre noua mea tara, despre cum au descoperit-o si cum si-au apropriat-o altii. asa am dat, scotocind prin librarii, de Nancy Huston si carticica asta pretioasa la care ma intorc din cand in cand. relatia mea cu limba franceza e ciudata. o scriu si o vorbesc foarte bine, ii cunosc nuante si subtilitati, o gasesc plina de o gratie de salon absolut adorabila, imi place frivolitatea ei, dar cuvintele imi raman exterioare, nu-mi evoca nici forme, nici culori, nici mirosuri. nu ma emotioneaza. pentru mine, mimba asta nu are (inca) nimic visceral.

juste deux extraits:

« J’ai épousé un Corse, me dit-elle, et voilà plus de vingt ans que je vis ici. Nous avons quatre enfants. Je parle le français constamment et couramment, sans problème, mais comment dire, elle ne me touche pas cette langue et ça me désespère. Quand j’entends bracken, leave, fog, je vois et je sens ce dont il s’agit, les couleurs ocre et marron, les odeurs de l’automne, l’humidité, alors que si on me dit fougère, feuilles, brouillard, ça me laisse de glace. Je ne sens rien. »

« L’effort continuel pour comprendre me fatigue et me crispe ; parfois, en fin de soirée, je renonce à suivre la conversation et me mets à écouter les voix françaises comme une musique chaotique, dénuée de signification précise. »
de aici:

mardi 10 août 2010

de placere

cand ma pregateam de mutatul in Franta si veneam des in vacanta, am facut o pasiune pentru chick-lit-ul in franceza. sau "littérature pour nanas" cum se numeste aici. pentru ca e usor de citit, pentru ca inveti repede limbajul contemporan, branché si chiar putin snob pe alocuri, pentru ca e frivola si de vara je craque de temps en temps pour un de ces romans. printre cele mai amuzante:

Lauren Weisberger - Le Diable s'habille en Prada, People or not People
Oksana Robski - Caviar, vodka et poupées russes (Ca$ual in romaneste)
Allison Pearson - Je ne sais pas comment elle fait (Nu stiu cum reuseste, tradus la noi)
Chic et Choc à New York, scris de aceleasi autoare ca mai jos

mercredi 4 août 2010

de vacanta

acheté aujourd'hui, dans une de mes grandes librairies préférées, chez Gibert Jeune.
un anglais de 27 ans débarque à Paris pour travailler dans une grande compagnie. clash amusant des cultures et des clichés: les français et leur mauvais, inintélligible Anglais, la cuisine - ses délices et ses horreurs, les cafés sur le trottoir, le temps soigneusement "sliced" en matin - début et fin de matinée - midi - début et fin d'après-midi, début et fin de soirée... je n'en suis qu'au début...

sous le ciel de Paris

Nora voyage

august. strazile Parisului sunt goale. liniste aproape ireala. de data asta mi s-a parut ca inteleg cuvintele astea asa de tocite: see Paris and die

un orage se prépare

comme du Magritte

Nora au musée Carnavalet, en plein coeur du Marais



noapte buna

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